Pacambo, de Wajdi Mouawad par Marie Provence

Publié le par planchescourbesetplanchesaclous-liens

pacamamboLa Compagnie Méninas et 7e Ciel nous présentent, au Théâtre de l’Entrepôt, une mise en scène de l’un des dramaturges et auteurs les plus cotés de ces dernières années : Wajdi Mouawad. S’attaquer à une de ses pièces, c’est réussir à mettre le texte en avant et aller à la simplicité, à l’essentiel, car ses mots sont déjà forts de sens et de présence. Pacamambo, c’est l’histoire de Julie qui part une nuit de pleine lune, perd sa grand-mère Marie Marie. Révoltée, aidée de son chien, elle décide de rendre visite à la mort afin de lui exprimer son point-de-vue sur sa manière d’agir. Sujet tabou, visant plus les enfants, les propos sont retranscrits de façon beaucoup trop imagée, trop visuelle, presque sans âme. Loin d’une adaptation accessible et touchant le plus grand nombre, comme peu le faire Pommerat avec ses contes, Marie Provence nous propose une mise en scène parfois poétique et lyrique, mais souvent trop signifiée, trop réaliste. Les comédiens ne semblent pas incarner leur personnage ; ils passent à côté de l’essence du texte en nous montrant un visage peu concerné par le sujet visé qui, même s’il impose la rébellion et la curiosité, signifie forcément la tristesse et le manque. Le déni, le refus de cette mort ne sont pas exploités à leur maximum et, même si les images sont parfois touchantes, le manque de dynamisme et les longueurs ennuyantes, à défaut d’être pesantes, nous laissent hermétiques.

 

Compagnie Méninas link

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article