J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne, de Jean-Luc Lagarce par Mathilde Boulesteix

Publié le par planchescourbesetplanchesaclous-liens

lagarce.jpegDéfi périlleux que de s’attaquer à un texte de Jean-Luc Lagarce dont l’écriture nécessite une force et une présence sur scène pour donner corps à des mots s’interrogeant entre eux. La Compagnie de l’Instant Précis a su donner voix à la pièce J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne. Dans cette idée de l’attente et de l’usage du langage qui est sans cesse remis en cause, les comédiennes parviennent à créer un climat coincé entre cris et silences, entre souvenirs et réalité. Discours répétitif dans un huis clos féminin, où chacune se laisse aller à son imagination vers le jeune frère, trop longtemps disparu. La scène s’agite, est ballotée entre enfermement et désir de liberté. La mise en scène de Mathilde Boulesteix introduit la notion de répétition et de lenteur, comme une ritournelle en boucle, avec des instants de perte de soi. L’attente aurait, cependant, pu être abordée de manière moins classique, afin d’introduire une prise de position plus tranchée vis-à-vis de ce jeune frère dont on ne cesse de parler, à défaut de ne jamais l’entrevoir, ce qui constitue tout le mystère, l'imaginaire et la curiosité de cette pièce.

 

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