Hôtel Palestine, de Falk Richter par J.C Fall

Quoi de plus ingénieux et divertissant pour capter l’attention du spectateur que l’idée de J.C Fall d’installer un large écran envahissant tout le fond de scène de la Présence Pasteur, projetant des images fortes et politiquement correctes d’une Amérique révoltée et d’un Georges Bush en pleine mission de réaction contre l’Irak. La scénographie d’Hôtel Palestine est donc trop visuelle et illustrative d’une pensée politique et d’une Amérique qui se croit supérieure en tout, au-dessus de tous les autres états et puissances de l’ONU. Face à un discours alarmant des autres pays en quête de réponses justes et de faits précis, les représentants des Etats-Unis se confondent en explications floues et naïves. Sur scène est représentée la toute puissance sereine de ce pays qui pense pouvoir tout conquérir et tout régulariser pour le bien de l’Humanité. Mensonges, guerres et morts sont superficiellement dissimulés sous ce bombardement d’informations télévisuelles et de bonnes figures. Pièce didactique où les comédiens semblent alors incarner plus des figures que des personnages. Leur présence physique est indispensable à cette transmission du texte de Falk Richter qui reflète, avec une prise de position tranchée, cette vérité, souvent maquillée par les médias, d’une guerre alarmante qui rassure certains et en révolte d’autres.

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